L'horloge tourne
Salut les vieux,
Comme vous l’aurez certainement remarqué, l’inspiration n’est plus trop au rendez-vous. Il faut dire que je n’ai pas non plus la plume de Valérie Perrin ou de René barjavel, alors foncément ça complique un peu la chose. Mais aujourd’hui je suis en mode isolement dans un train avec ma playlist de Spotify pour vieux dans les oreilles, alors forcément c’est un cocktail de souvenirs et de sensations qui refont surface.
La musique a toujours été pour moi une sorte de repère dans le temps, je ne me souviens pas des dates en tant que telles mais plutôt en fonction de la musique qui sonnait dans mes oreilles à ce moment-là. À commencer par le VG5000 et la découverte de The Police, en passant par les soirées inoubliables de Mademoiselle C où Depeche Mode et un MSX cohabitaient dans la même maison et l’éternel Charlelie Couture écouté en boucle en compagnie d’une moitié d’esquimau qui ne peux m’évoquer autre chose que la découverte de l’énorme ludothèque de l’Amstrad CPC. Jusqu’à la rencontre avec la femme de ma vie qui s’est également fait grâce à la musique puisque, musiciens tous les deux, le destin ne pouvait pas faire autrement que de nous mettre sur la même route.
Ce cocktail explosif a aussi une contrepartie, celle d’une horloge qui tourne quelquefois trop vite. Celle où les minutes sont des rides.
En effet, plus la playlist avance plus la nécrologie s’agrandit. Une nécrologie aussi bien artistique que personnelle. Sans parler des amitiés qui ont existé et qui ne sont plus. Celles qui nous ont accompagné lorsque l’on essayait pour la première fois un jeu, un ordinateur ou une console. Que sont devenus Boulie et Arnold ? Ont-ils toujours cette passion du Commodore 64 ? Liront-ils un jour mes petites histoires et malgré leurs pseudonymes inventés, se reconnaîtront ils ? Et Bulbe et sa NES, Christophe A et sa Master System ?
Autant de questions qui resteront certainement sans réponses.
Ce petit voyage musical dans le temps m’a aussi fait penser à la chance que nous avons eue en jouant à tel ou tel jeu pour la première fois. Oublier Ghosts’n Goblins ou Fruity Frank afin y jouer pour la toute première fois. J’aimerais parfois oublier pour redécouvrir. Mais bien évidement c’est malheureusement impossible. J’ai exactement la même sensation lorsque je fini un excellent livre et que je le passe à ma femme. J’aimerais être à sa place pour le lire pour première fois.
Oublier La nuit des temps de René Barjavel ou E=MC2, mon amour de Patrick Cauvin.
Oublier Bruce Lee sur Commodore 64 où Dragon’s Lair.
Impossible. Il y a des œuvres qui vous marquent au fer chaud et c’est tant mieux car cela permet d’en raconter les légendes bien des décennies plus tard.
D’ailleurs, ce blog existerait il sans ses souvenirs ?
Certainement pas.