Une histoire de symphonie Russe
Salut les vieux,
Aujourd'hui, je ne vais pas vous parler d'un jeu en particulier, mais plutôt d'une drôle de sensation que j'ai ressentie aujourd'hui. J'étais en train d'écouter de la musique, de la symphonie russe pour être plus précis (ne me jugez pas, l'inspiration est partout), et une symphonie m'a rappelé une mélodie que j'avais sur ma montre Casio lorsque j'étais encore en 5eme.
Cette montre avait une mélodie pour chaque jour de la semaine, et le samedi elle était réglée sur midi, heure à laquelle la fin des cours devait sonner. J'adorais cette musique car elle était le signe pour moi du début du week-end, mais surtout l'heure de retrouver ma Videopac.
C'est amusant comme une mélodie peut vous provoquer un tel sentiment de bonheur. J'imagine que c'est un peu l'histoire du réflexe de Pavlov, mais toujours est-il que ce matin, plus de quarante ans après, entendre cette symphonie m'a plongé dans un état de nostalgie tel que j'ai dû tout arrêter pour aller me faire quelques jeux sur ma Videopac.
Je ne sais pas si vous aussi vous vous rappelez de ces moments, où vous saviez que vous alliez retrouver votre machine préférée et y jouer l'espace d'un week-end en toute liberté, sans penser aux devoirs non rendus, aux interros surprises et aux autres désobligeantes contraintes du quotidien d'un enfant de 12 ans.
À cette époque, nous étions, mon ami Kof, mon cousin Sylvain et moi-même, complètement accros à cette console Philips. Des jeux comme "Course de voiture" ou encore "Duel" tournaient à plein régime. Des compétitions de score sur "Faire du ski" ou « Guerre de l’espace » nous rendaient hystériques.
Je regrette amèrement cette époque où l'on pouvait encore s'émerveiller sur des sapins qui étaient plus proches de l'as de pique que du grand végétal ou d'une physique plus que douteuse d'une balle de revolver.
Il y avait aussi les batailles acharnées sur "Combat de chars" ou encore l'excellent "Catapultes". Des jeux qui, malgré leur simplicité extrême, nous transportaient dans un univers bien lointain des salles de classe. L'insouciance était toujours au rendez-vous, pas de problème de fin de mois, de voiture à mener chez le mécano, de boulot. Rien que des moments magiques qui nourrissent nos souvenirs d'enfance.
Ce qui est curieux, c'est que malgré notre précoce addiction aux jeux vidéo, nous prenions tout de même le temps de passer du temps dehors à flâner dans les rues de notre petit village, du nom de Cadenet, à nous gaver de pains au chocolat (car c'est ainsi que nous les appelons chez nous), ou à essayer d'inventer un scénario pour le jeu vidéo que nous créerions quand nous serions plus grands.
Je ne me souviens pas des autres mélodies de cette fameuse montre. J'ai seulement le souvenir que la mélodie du dimanche soir, programmée à 20h00, heure de laisser la console pour aller se doucher, souper et se coucher, était une musique des plus déprimante.