Revenge of the Mutant Camels
Salut les vieux,
Lorsque dans la cour de récréation mon ami Arnold vint me trouver pour me parler de son nouveau jeu qui mettait en scène des chameaux mutants et des extraterrestres, je me suis tout de suite demandé s’il n’arrivait pas de l’infirmerie avec des substances douteuses plein les veines.
Il ne mentait pas. Une fois les cours terminés nous avons pris le chemin de sa maison pour aller essayer ce jeu qui, je dois l’avouer, m’intriguait énormément. La maison d’Arnold était située à quelques mètres de la mienne, juxtaposant le bar du PMU, réputé pour ses nombreux piliers de comptoir et dont voici la photo:
Nous nous dirigeâmes directement dans sa chambre sans passer par la case cuisine, j’étais trop excité pour m’attarder devant un goûter. Le jeu en question s’appelait Revenge of the Mutant Camels. C’était donc bien un jeu avec des extraterrestres mais pas avec chameaux, ceux-ci n’avaient qu’une seule bosse, ils étaient donc des dromadaires à moins que ce soit justement leur mutation qui les rapprochait du dromadaire.
Dès les premières images on pouvait déjà noter de beaux gros graphismes comme je les aimais. Effectivement à cette époque j’avais toujours mon VG5000, donc n’importe quel Sprite un peu gros et bien animé m’allait droit au cœur. En revanche la musique était insupportable.
Il faut savoir que Revenge of the Mutant Camels est la suite de Attack of the Mutant Camels, donc comme dans le premier volet le jeu consistait à contrôler un chameau qui se balade à travers plusieurs décors et détruire tous les méchants qui vous attaqueront par vagues jusqu'à ce qu'une distance spécifiée ait été parcourue. Facile, me direz-vous, oui mais pas évident de contrôler la bête.
Une fois le joystick en main, je pris conscience de la difficulté du jeu, en effet j’étais agressé par toute sorte d’ennemis qui se précipitaient sur mon pauvre chameau qui essayait tant bien que mal de se défendre en tirant un peu partout à l’écran. Il sautait dans tout les sens, changeait de couleur lorsqu’il recevait un ennemi en pleine figure et pour combler le tout Arnorld se foutait de moi à gorge déployée. C’était limite ridicule.
Au bout d’un certain temps je compris que si je laissai le bouton appuyé et dirigeai seulement le tir, tout devenait plus facile. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à apprécier ce jeu. En effet c’était super drôle de diriger cet énorme camélidé armé de lasers à travers de somptueux décors.
Curieusement ce jeu m’aura marqué. Je suis rentré chez moi avec la sensation d’avoir passé un excellent après-midi. Je planifiais déjà de m’acheter un Commodore 64 et Revenge of the Mutant Camels faisait partie de mes prochains achats. Finalement je ne me le suis jamais acheté, mais aujourd’hui je m’amuse encore énormément avec tous les jeux de la maison Llamasoft.