Psycho Hopper

Salut les vieux,

1989 a été une année mémorable. Si vous êtes de fervents lecteurs de mes petites aventures, vous aurez vite fait de constater que cette année-là a été pour moi riche en jeux. Pour faire court je n’en citerais qu’un seul qui m’entretint tout l’été : Wonderboy in the Monster Land.
Mais il y en a eu un autre beaucoup moins connu, peut-être même uniquement de quelques assidus de l’Amstrad CPC de cette époque qui le reconnaitront, il s’agit de Psycho Hopper.

Le mois de septembre avait pointé le bout de son nez entrainant avec lui la rentrée scolaire et les douceurs des fins d’après-midi que l’on avait l’habitude de passer, avec quelques autochtones du village, sur la place principale du village. Glander était le mot d’ordre comme d’habitude mais l’arrivé inattendue de mon cousin sur son BMX vint perturber cette ambiance funeste de fin d’été.

Fraichement arrivé de ses vacances en Angleterre, il m’apporta une cassette d’un jeu pour Amstrad obtenue dans une revue anglaise. Je pris la cassette pour voir de quoi il en retournait et je fus charmé tout d’abords par son excellente jaquette mais également par les captures d’écran qui promettaient de belles couleurs accompagnées de beaux graphismes pour mon CPC6128.

Après un souper pris sur le pouce, je descendis dans ma chambre pour essayer ce fameux Psycho Hopper. J’avais un petit peu perdu l’habitude des chargements sur cassette, mais ma patience en valut bien la peine.

En effet, Psycho Hopper est, comme le laissait entrevoir sa jaquette, un jeu riche en couleur aux graphismes très soignés. Le but est simple, très simple même, vous évoluez dans un monde onirique où à l’aide de votre boule rebondissante appelée aussi Bounce Bubble vous devez reconstituer une tête de mort repartie en quatre morceaux sur tout le niveau.

Dès les premières secondes je tombai déjà sous le charme de ce jeu, en effet le déplacement de notre héro à l’aide de sa boule était vraiment très innovateur et franchement bien réussit au niveau de la physique. Il est vrai qu’il m’a fallu un certain temps pour maitriser ces rebonds mais une fois le cap d’apprentissage passé, c’est un vrai régal.

Pour récupérer les morceaux de la tête de mort, vous devez affronter des monstres que vous pouvez neutraliser grâce à votre arme. Si par malchance ils vous touchent, vous perdrez de votre énergie. Mais attention, ce ne sont pas les seuls à vous faire perdre cette énergie. En effet votre boule rebondissante est constituée d’un gaz qui la ronge de l’intérieur ce qui a pour effet que votre quête sera limitée dans le temps.

Une fois les quatre morceaux récupérés vous passez au niveau supérieur. Il existe quatre niveaux, une fois les ceux-ci complétés le jeu recommence. Il n’y a donc pas de fin.
C’est curieux comme un jeu aussi simple, bien loin des perles qui existaient déjà sur cette machine, peut vous accrocher au point d’en perdre la notion du temps. Notion, que s’empressa de me rappeler ma mère, en me demandant de bien vouloir éteindre mon ordinateur et aller me coucher car le lendemain il y avait lycée.

La misère de mon adolescence résumée en quelques mots.