Itinéraire d’un enfant presque gâté (I)
Salut les vieux,
Cela faisait longtemps que je n’avais pas ouvert une page Word. Il faut dire que j’ai un autre gros projet dans ma tête qui m’empêche d’avoir toute inspiration pour autre chose. Mais ce soir j’ai tout de même démarré cette page blanche pour y jeter quelques mots.
Le facteur déclencheur a été mon VG5000, je l’ai rallumé pour m’amuser un peu dessus et je l’ai accompagné de l’excellent album The Unforgattable Fire de U2, une combinaison inéluctable pour débloquer la créativité.
Beaucoup me diront que s’amuser et VG5000 ne s’assemble pas, et pourtant…
Je ne peux renier cette immense joie qui m’envouta ce matin du 25 décembre 1984 lorsqu’au pied de l’arbre improvisé dans notre appartement des 2 Alpes, je découvris cette machine qui allait bouleverser ma vie.
Je pense et j’en suis même persuadé que quelle que soit la machine qui nous a fait découvrir l’informatique, les jeux vidéo ou les joies de la programmation, nous en gardons un excellent souvenir, même si après toutes ces années à tester de nouveaux ordinateurs ou consoles, nous nous rendons bien compte que ses capacités étaient limitées.
Mais ce n’est pas pour autant que je renierai ou regretterai mon choix face au VG5000. Avec le recul je me dis qu’un MO5 aurait peut-être été plus propice mais mon choix a été fait ainsi. Pourquoi ? Je n’en sais trop rien, une pub dans la Redoute ? Ou peut-être à la télévision. J’en sais foutre rien mais toujours est-il que cette machine m’a fait découvrir le monde de l’informatique qui jusqu’à l’heure où j’écris ces quelques lignes est toujours une passion dans ma vie.
Pour ceux qui me suivent sur mes réseaux sociaux sauront que je reviens d’une semaine de vacances dans mon petit village provençal où j’ai grandi en compagnie de cet ordinateur. Je suis même retourné dans la seule Maison de la Presse du village pour acheter mon Pif Magazine afin de lire mon article de ce trimestre, Maison de la Presse dans laquelle j’achetais mes Hebdogiciel en espérant y trouver des programmes compatibles avec ma machine mal aimée et mal implantée dans le nouveau monde de l’informatique à la maison.
Même si mon premier jeu Le fou volant m’a fait passer d’excellents moments, j’avoue que cela n’a pas été facile, aucun listing n’apparaissait, des jeux qui sortaient au compte-goutte et d’une qualité à peine supérieure au Videopac, une console qui me tient énormément à cœur pour m’avoir également accompagné pendant plusieurs années.
Mais le plus dur a été lors de mon inscription aux ateliers informatiques de mon collège. Voir tous ces Thomson MO5 et TO7/70 sortis tout droit d’un programme « informatique pour tous » bien pensé et surtout entendre les éloges de mes camarades, heureux possesseurs de ces machines, me vanter les mérites de tel ou tel jeu, a été pour moi le signal évident que je devais m’en débarrasser et passer à la vitesse supérieure.
C’est comme cela que, l’été de la même année, je vendais mon VG5000 à mon oncle et m’achetais mon premier ordinateur avec de vrais jeux : Le Commodore 64.