Le fou volant
Salut les vieux,
La nuit du 24 décembre au 25 décembre 1984 je n’ai pas dormi. Et pour cause, au petit matin le père noël allait laisser un magnifique VG5000 dans mes vieilles pantoufles d’hivers. Je suppose que nous avons tous ici connu cette sensation. Le tout premier ordinateur est comme la première petite amie, on en est fier, sauf que ce dernier est tout de même vachement plus fidèle.
Au matin de noël, pas de mauvaise surprise, il était bien là et pas tout seul. Ma tante avait eu la bonne idée de m’offrir un lecteur de cassette et un jeu qui répondait au doux nom de Le fou volant.
L’idée principale d’avoir un ordinateur était d’apprendre à programmer pour pouvoir créer mes propres jeux. Seulement je n’avais que 13 ans et surtout, j’adorais les jeux vidéo. Donc le premier reflexe a été d’installer l’ordinateur dans notre petit appartement des 2 Alpes et de charger le jeu.
Habitué aux cartouches de mon Videopac, je trouvais cela très long d’attendre pour pouvoir jouer, mais je savais par expérience que cela était normal sur un ordinateur et qu’il allait falloir que je m’y habitue. Une fois chargé, je reçu ma première claque, nous étions loin des jeux aux graphismes approximatifs du Videopac, j’avais une véritable piste de décollage devant moi avec des décors somptueux, jugez-en par vous-même :
Bon d’accord, aujourd’hui cela peut paraitre sommaire, mais je vous assure qu’en 1984 avoir cela chez soi, c’était un pur bonheur.
Le fou volant est, comme vous l’aurez compris, un jeu de tir d’avion. Vous êtes donc aux commandes d’un Piper en mode 7 et vous devrez détruire tous les avions que vous croiserez sur votre chemin. Ce n’est pas chose facile, car votre avion est super lent. Certains d’entre eux essaieront de vous abattre à leur tour.
Vous devrez durant votre chasse vérifier le niveau de kérosène et vos munitions. Si un des deux est au niveau le plus bas, il vous faudra atterrir sans vous manger la figure sur la piste car vous n’aurez qu’une seule vie.
Ce jour-là, je crois bien que je n’ai pas mis le nez dehors. Même les bornes d’arcade de la salle de jeux Macao ne m’attiraient plus. J’avais mon propre micro-ordinateur et un véritable jeu de combat aérien. Le fou volant restera donc le tout premier jeu vidéo format cassette que j'ai possédé.