Big Trouble in Little China

Salut les vieux,

Parmi mes plus grandes déceptions vidéoludiques, il y a bien sûr Big Trouble in Little China, ou Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin dans la langue de Molière.
Grand fan du film éponyme, lorsque Boulie m’annonça qu’il venait d’acquérir le jeu pour notre cher Commodore 64, mon cœur fit un bond. J’allais enfin pouvoir incarner mon héros du moment : Jack Burton.

Après quelques tartines beurrées généreusement saupoudrées de chocolat Poulain (la fameuse boîte orange, évidemment), nous étions fin prêts pour nous plonger dans la grande aventure de Chinatown.
Dans Big Trouble in Little China, vous contrôlez trois personnages principaux : Jack Burton, Wang Chi et Egg Shen, et vous pouvez passer de l’un à l’autre à tout moment en appuyant sur la touche "Entrée". Chacun des trois héros possède sa propre barre de santé, des mouvements d’attaque spécifiques, et peut ramasser des armes pour combattre plus efficacement les ennemis (Jack tire avec une mitraillette, Wang Chi manie une épée, et Egg Shen lance des éventails magiques).

Tout au long du jeu, vous progressez à travers divers lieux jusqu’à affronter le sorcier maléfique Lo Pan dans sa forteresse située en plein cœur de Chinatown. En chemin, une horde de ninjas, armés de sabres, de pistolets ou se battant à mains nues, se dresseront sur votre route. Votre objectif est simple : éliminer chaque ennemi et continuer votre progression dans ce qui semble être une quête interminable.

Un véritable "Fuck'em All"

Pendant votre périple, vous croisez de nombreuses portes mystérieuses, mais, hélas, elles ne servent qu’à libérer des monstres qui s’empressent de vous attaquer, vous faisant perdre de la santé à un rythme alarmant. Une fois la barre de vie des trois personnages épuisée, le jeu est terminé et il faut tout recommencer depuis le début.
Je me souviens qu’avec Boulie, nous avions trouvé le jeu assez fade et répétitif. Les animations des combats étaient rigides et pas très fun. Même le défilement des décors colorés manquait de fluidité. Globalement, le jeu ressemblait à une mauvaise production de série B, bâclée et inachevée.

Pourtant, il y avait du potentiel. Le jeu aurait pu, et aurait même dû, être excellent. Certains éléments laissaient entrevoir un titre prometteur. Malheureusement, les développeurs n’ont pas exploité la licence avec soin, et le résultat final n’est qu’un clone peu convaincant de Kung-Fu Master, qui ne tient pas la route.
Après quelques heures de jeu (nous avions beaucoup de patience à l’époque), nous avons fini par abandonner Jack Burton pour le remplacer par Bruce Lee, une valeur sûre à cette époque. 

Aujourd’hui, j’ai racheté ce jeu, non pas pour ses qualités, mais parce qu’il me rappelle cet après-midi partagé avec Boulie. Malgré sa réalisation médiocre, il fait partie de ces souvenirs inoubliables qu’un simple boîtier de jeu peut évoquer, témoins du temps qui passe.