Laser Blast
Salut les vieux,
Je ne le répèterai jamais assez : j’ai eu une chance extraordinaire de découvrir les jeux vidéo avec l’arrivée de Pong en 1979. Cela m’a permis, d’une part, de vivre l’évolution du jeu vidéo et de pouvoir, aujourd’hui, m’amuser autant devant un Space Invaders que devant FIFA 24.
Quand je repense un peu à cette épopée ludique, je me dis que je suis passé à côté de certaines consoles ou ordinateurs, parfois en faisant les bons choix, parfois les mauvais. Mais ce qui était formidable à cette époque, c’est que même si vous ne possédiez pas une console, vous aviez toujours un ami ou quelqu’un dans la famille qui l’avait.
Je n’ai pas eu de MSX, mais j’avais un cousin qui en avait un. Je n’ai pas eu de Thomson MO5, mais j’avais l’occasion d’y jouer lors des ateliers informatiques de mon collège, et ainsi de suite. Je pourrais vous en citer beaucoup, mais je vous invite plutôt à aller lire quelques articles sur mon blog concernant les jeux, Atari, MO5, MSX ou Spectrum.
Bref, tout ça pour dire qu’un soir de Noël 1982, je découvrais chez mon cousin marseillais Laser Blast sur sa magnifique Atari 2600 qui me faisait rêver.
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Laser Blast, c’est David Crane et Activision. Voilà, ces deux noms suffisent à mettre tout le monde d’accord. Cependant, en 1982, j’avais 12 ans et je n’avais pas encore découvert les jeux de David Crane ni même ceux d’Activision, car je possédais une modeste Videopac, bien cocorico.
Dans Laser Blast, le but du jeu est simple : vous devez exploser, à l’aide d’un rayon laser dirigeable (d’où le nom du jeu), une série d’ennemis terrestres avec votre escadron de soucoupes volantes. Enfin, "escadron" n’est pas vraiment le terme adéquat, car vous les pilotez une par une. En bas de l’écran, il y a trois bases laser mobiles qui essaient de détruire le vaisseau actif. Mais pas de panique, il y a un champ de force invisible qui empêche votre soucoupe de descendre trop près.
Seulement voilà, vous n’êtes pas seul à être armé. Les bases ennemies possèdent elles aussi un rayon laser destructeur. S’il touche votre soucoupe, celle-ci perd de l’altitude, et c’est le crash assuré… sauf que, petit truc sympa du jeu : vous avez la possibilité de diriger la soucoupe abattue pendant sa chute, façon kamikaze, et donc d’essayer de détruire une des bases en même temps. Une sorte de "Je meurs, mais je t’emmène avec moi". C’est là qu’on sent la patte de David Crane.
Évidemment, plus on avance dans les niveaux, plus ça se corse : les vagues d’ennemis deviennent plus rapides, et leur IA basique se met à nous viser encore plus efficacement. Le champ de force devient aussi plus contraignant, rétrécissant l’espace dans lequel on peut voler. Je peux vous dire qu’avec mon cousin, on a piqué de sacrées crises de nerfs ! En fait tout le jeu est basé sur le fait d’avoir d’excellent reflexes et des nerfs solides.
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Côté scoring, on ramasse des points à chaque base détruite, et cela augmente avec chaque nouvelle vague, jusqu’à 90 points par base. Lorsque l’on atteint 1 000 points, on gagne une soucoupe supplémentaire, pouvant en stocker jusqu’à six.
Petit détail important qui figurait dans la notice : si on atteignait les 100 000 points, on pouvait envoyer une photo de notre écran à Activision pour faire partie de la très exclusive "Laser Blasters Federation".
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Et encore mieux, si on atteignait les 999 999 points, le score se transformait en points d’exclamation. On pouvait alors se pavaner avec cette magnifique récompense, à coudre fièrement sur notre veste en jean :
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Bien évidemment, nous n’avons jamais atteint de tels scores, mais je peux vous assurer qu’on a passé d’excellentes vacances de Noël à essayer d’y arriver.
C’était ça, jouer dans les années 80.