Crystals of Zong
Salut les vieux,
Si vous me suivez un peu sur les réseaux sociaux, vous avez dû m’apercevoir flâner dans mon petit village provençal. En effet, il n’est pas rare que je prenne quelques jours pour m’y ressourcer et faire des rencontres qui débloquent toujours quelques souvenirs ludiques d’un temps aujourd’hui bien révolu.
Je m’y rends généralement fin août, afin de profiter des trois jours de fêtes votives qui animent ce village devenu mort avec le temps, mais qui favorisent surtout les rencontres avec d’anciens camarades d’école. Et c’est effectivement ce qui s’est passé lorsque j’ai rencontré mon ami des bancs d’école, Patrick. Nous avons évoqué ce temps où les jeux vidéo, et surtout notre cher Commodore 64, n’étaient encore que de simples écrans aux graphismes timides, dénués de tout détail, mais qui nous occupaient lors de ces longues journées hivernales.
C’est ainsi qu’a surgi, au fil de notre conversation, l’excellent Crystals of Zong. Un petit jeu sans prétention que Patrick avait découvert par hasard dans un magazine anglais, lors de son dernier voyage scolaire auquel je n’avais pu participer pour cause de chiasse aiguë.
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Crystals of Zong pourrait parfaitement s’apparenter à un Pac-Man. En effet, vous contrôlez un vaillant héros qui doit déambuler dans les couloirs de 9 salles, chacune d’elles étant munie en son centre d’un trésor bien gardé par deux portes verrouillées. Chaque salle contient une clé correspondant à un trésor, mais pas forcément à celui de la salle où vous l’avez trouvée. Pour en avoir le cœur net, il suffit de voir si les deux portes clignotent. Si c’est le cas, cela signifie que vous avez la clé adéquate et vous pouvez donc récupérer le trésor.
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Mais quel intérêt y aurait-il à faire une chasse au trésor sans monstres pour vous en empêcher ?
Pour pimenter le tout, chaque salle est rigoureusement gardée par des monstres qui déambulent eux aussi, dans le but de vous éliminer. Un seul contact avec l’un d’entre eux, et c’est la mort assurée. Mais ne vous inquiétez pas, une épée est présente dans chaque labyrinthe et aura pour effet de rendre les monstres vulnérables, un peu comme lorsque vous gobez une pilule dans Pac-Man et que les fantômes en deviennent bleus de peur.
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Bien évidemment, comme dans tout bon donjon, la lumière n’est pas un service gratuit. Pour cela, vous avez une torche représentée par une barre en bas de votre écran, qui diminue avec le temps, vous obligeant ainsi à ne pas flâner au gré des minutes qui passent. Bien entendu, vous aurez également l’occasion de croiser quelques torches qui rempliront votre barre. Petit détail amusant que je n’avais pas noté à l’époque : lorsque vous ramassez une torche, l’intro de Light My Fire de The Doors se met à sonner. Une excellente touche d’humour des programmeurs.
Lorsque tous les trésors ont été ramassés, vous passez au niveau supérieur où d’autres monstres, plus rapides, vous rendront la vie impossible.
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Cela m’a fait un bien énorme de reparler de cette époque du tout début des années 80, une époque où les jeux étaient d’une simplicité terrifiante mais avaient le mérite de nous captiver, nous passionner et surtout de créer un univers imaginaire où quatre mauvais pixels pouvaient représenter le plus dangereux des donjons jamais visités par l’homme.