Billy la banlieue
Salut les vieux,
Certains jeux ont aujourd'hui acquis le statut de "culte" pour diverses raisons, parfois justifiées, parfois discutables. Pourtant, il y en a qui me laissent encore perplexe. C'est le cas de Billy la Banlieue, un jeu de l'illustre éditeur français Loriciel.
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Lorsque j'ai troqué mon Commodore 64 contre un Amstrad CPC6128, mon cousin m’a admirablement coaché pour constituer une disquette Amsoft remplie des incontournables de cette fameuse machine pour pouvoir en acheter les originaux sans trop me tromper. Bien entendu, parmi les Barbarians, Bomb Jack et autres grands classiques, se trouvait Billy la Banlieue.
À ma première partie, j’ai tout de suite été séduit par l’ambiance rock, les couleurs chatoyantes, et l’odeur des effluves d’essence d’une Peugeot 103 SP. Le jeu offrait une prise en main simple et agréable. Jusque-là tout va bien, comme disait Hubert Koundé dans La Haine.
Cependant, mon enthousiasme est vite retombé lorsque je me suis retrouvé à errer en boucle dans les magnifiques écrans représentant les coulisses d'un charmant métro parisien, sans trop savoir quoi faire. À chaque tentative, je me faisais bloquer par un personnage mystérieux.
Heureusement, à cette époque, les discussions dans les cours de récré étaient de véritables mines d'informations. Grâce à d’autres passionnés comme moi, j'ai appris qu’il fallait donner des objets spécifiques à chaque personnage rencontré pour qu'ils nous laissent passer. Le but ultime ? Trouver de l'argent pour jouer aux bornes d'arcade et aux machines à sous. Si seulement j'avais eu la notice à l’époque, tout aurait été plus simple.
Même avec ces informations en ma possession, je trouvais le jeu un peu dénué d'intérêt. Sans oublier sa maniabilité hasardeuse, notamment lorsqu’il s’agissait de sauter d’une plateforme à l’autre : il fallait souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir.
Et pourtant, j’y revenais régulièrement. Pourquoi ? Je l'ignore encore. Billy la Banlieue n’a pas remporté le Tilt d’Or 1986 du meilleur jeu d’action par hasard. Son statut de jeu culte est amplement mérité. Je suis convaincu que tous mes lecteurs ayant possédé un Amstrad se souviennent de ce personnage charismatique, qui nous a tenus en haleine pendant de longues heures. À une époque où chaque jeu un tant soit peu différent était une bouffée d’air frais.
Pour son originalité et l'empreinte indélébile qu'il a laissée dans le monde du jeu vidéo, je dis haut et fort : merci Mr Jean-Philippe Biscay, pour avoir créé Billy et pour nous avoir fait rêver durant notre adolescence.