Les livres pour nos micro-ordinateurs

Salut les vieux,

Lorsque l’on évoque le Retrogaming on parle souvent des ordinateurs, de leurs jeux et éventuellement des magazines qui les accompagnaient comme Hebdogiciel ou encore Tilt Magazine. Mais il est plus rare d’entendre parler de ces livres qui sont sorties à profusions durant cet âge d’or de l’informatique pour nous apprendre à mieux connaitre notre machine.

Lorsque j’ai acheté mon VG5000, j’ai vite fait d’épuiser mes connaissances à l’aide de son manuel d’utilisation. Je suis donc parti à la recherche de quelques sources d’information pour me perfectionner dans le langage Basic de cette machine, qui somme toute, n’était pas si mal. Du côté d’Hebdogiciel, qui était à cette époque la référence en matière de listing, cela n’a rien donné. Le VG5000 n’existait pas pour ce journal et cela avait pour résultat de me faire regretter mon achat en rêvant d’autres machines comme le MO5, le Commodore 64 ou l’Oric Atmos qui avaient de quoi faire passer des heures de diversion à leurs heureux possesseurs.

Habitant un petit village de 2.500 habitants n’ayant qu’une seule maison de la presse, je dû me rabattre sur un livre qui attira toute mon attention pour sa splendide couverture qui vendait du rêve. Il s’intitulait Ecrivez vos jeux d’aventure pour votre micro-ordinateur. Ce bouquin, que je possède encore, était vraiment excellent. Comme la plupart des mordus de l’informatique 8Bits, j’ai bien entendu commencé par la fin et tapé le listing du jeu d’aventure proposé. Bien évidemment rien ne fonctionna comme prévu. Des erreurs d’incompatibilité de langage apparaissaient à chaque lancement du jeu. Mon niveau n’étant pas encore bien consistant, j’ai dû chercher une autre alternative.

C’est lors d’une sortie à la FNAC de Marseille que j’achetai le livre qui allait m’apprendre les fondements du langage Basic : Guide du VG5000 Phillips. Grâce à celui-ci j’ai pu apprendre tous les secrets de ma machine et corriger mon jeu d’aventure afin de pouvoir y jouer, même s’il était vraiment très pauvre en émotions. Ce petit apprentissage me permis également d’entreprendre mon premier jeu d’aventure qui, à ce jour est toujours au stade de projet et dont je vous parlais dans cet article : Le cimetière des Ocelots.

Lorsque j’acquis plus tard mon Commodore 64, il me fallut reprendre à zéro mes connaissances sur le langage Basic, même si la base était identique, les subtilités de cette machine couplée d’un langage basé sur les PEEK et les POKE, m’obligea à acheter trois livres intitulés : La conduite du Commodore 64 (Volume I et II) et Jeux sur Commodore 64.

Je dois avouer qu’il m’a fallu un certain temps pour m’y habituer et je n’ai jamais pu faire grand-chose de convaincant. Cette frustration sera sevrée lors de l’achat de mon Amstrad CPC6128 grâce auquel je retrouvais un langage assez familier et surtout très riche. J’achetai 102 Programmes pour Amstrad et programmai mon premier clone de Track’n Field qui était, avouons-le, pathétique. Mais je ne me démontai pas et avec l’aide de mon ami Bruno (Kukulcan de CPC-POWER), une première esquisse du Cimetière des Ocelot est née sur cet ordinateur, mais malheureusement la vie nous a séparé lorsque je suis parti vivre en Espagne avec les routines du jeu qui sont restées inachevées.

J’espère qu’avec ce texte, je rendrai hommage à ces livres oubliés qui nous auront permis d’exploiter nos machines et faire d’excellents programmes durant les longues journées pluvieuses.

Comments

[kristophe]

Très touché par ton billet nostalgique. Comme toi, j'ai connu cette frustration. La plupart de mes camarades de classe avaient un CPC6128 et moi un C64. Peu de ressources pour trouver de la documentation. Mon petit village, c'était plus 400 habitants que 2500 ! Donc j'ai appris un peu sur le tas, avec des listings parfois des jeux qui laissaient les sources disponibles... Je m'étais mis en tête de refaire r-Type à l'époque ! Merci pour tout.