Itinéraire d’un enfant presque gâté (III)

Salut les vieux,

Pour résumer les épisodes précédents, c’est après avoir vendu mon VG5000 à mon oncle que je m’achetais un Commodore 64. Commodore 64 que j’allais vendre pour m’offrir un Amstrad CPC6128 que j’avais eu l’occasion d’essayer chez ce même oncle qui n’avait pas gardé longtemps mon VG5000 et avait vite fait l’acquisition de cet Amstrad.

C’était donc au cours d’une de mes nombreuses expéditions chez mon cousin que je découvris pour la première fois cette merveilleuse machine au lecteur de disquette intégré. Je pense, pour être honnête aujourd’hui, que mon émerveillement premier a bien été la rapidité de chargement d’un jeu. En effet j’étais un heureux possesseur d’un Commodore 64 mais sans lecteur de disquette, donc charger Bruce Lee par exemple, impliquait que je devais lancer le chargement avant de passer à table, prendre mon souper, me brosser les dents, me mettre en pyjama, regarder un épisode de Dallas et finalement jouer si celui-ci n’avait pas planté avant.

Donc, lorsque mon cousin mit sa disquette d’Arkanoid et qu’en moins d’une minute j’avais déjà cette belle musique d’introduction qui sonnait dans mes oreilles, j’ai su que ma mission était de vendre mon Commodore 64 et m’acheter un bel Amstrad CPC6128.

La deuxième démonstration qui allait me convaincre définitivement fut lorsqu’il me montra la simplicité du langage BASIC. Là aussi venant de la complexité de celui du Commodore il n’a pas été difficile d’en tomber sous le charme. Puis finalement le coup de grâce a été lorsque j’ai fait mon premier dessin à la souris avec le logiciel AMX. The Fly a été ma première œuvre que je vous confis ici avec grande fierté :

Dans les jours qui suivirent je n’eus aucun mal à vendre mon Commodore 64 et pourtant vous savez maintenant que je vivais dans un petit village provençal où les informaticiens en herbe ne courraient pas les rue. Mais, un joli texte vendeur bien placé dans les petites annonces du journal Le Provençal a été suffisant pour que je puisse vendre cette machine qui m’aura énormément appris et réjoui au cours de cette dernière année.

Pour acheter mon Amstrad, j’optais pour le seul grand magasin que j’avais dans mon périmètre, à savoir La Fnac du Centre Bourse de Marseille. Je me souviens encore de ces 63,1 km de retour qui me parussent une éternité ainsi que ces minutes de pur bonheur lorsqu’enfin chez moi, je déballai les cartons et allumai pour la première fois mon nouvel Amstrad CPC6128 flambant neuf.

C’est comme cela que commença une période que je ne pourrai jamais oublier, remplie de découvertes et de nouvelles expériences que je ne cesse de vous relater dans mon blog depuis maintenant de nombreuses années.