Itinéraire d’un enfant presque gâté (II)

Salut les vieux,

C’est assez curieux de se rendre compte que notre mémoire, du moins la mienne, est bizarrement faite. Depuis que vous suivez mes aventures vous aurez certainement noté que je me souviens de nombreux détails sur ma vie de joueur car celle-ci a vraiment été d’une importante capitale. La découverte du jeu vidéo a été dans ma vie une révélation qui a marqué ma mémoire au fer rouge. Il en a été de même pour la musique, je pourrais écrire un blog sur mon évolution comme batteur et musicien sans problème de détails.

Mais là où je n’arrive pas à bien cerné comment cette foutue mémoire est constituée, c’est que je peux me rappeler la musique que j’étais en train d’écouter en découvrant le jeu « Lambda » mais impossible de me rappeler comment j’ai obtenu mon Commodore 64. Et si vous me suivez assidument dans mes délires sur les réseaux sociaux ou sur mon blog vous saurez que le Commodore 64 a été pour moi mon premier véritable coup de cœur.

Comment cela est-ce possible ?

Pour reprendre mon histoire où nous l’avions laissé dans le premier épisode, c’est lors de l’été 1984 que je vendais mon VG5000 à mon oncle. Je me souviens parfaitement de notre conversation au bord de la piscine, où je lui vantais les avantages d’avoir un micro-ordinateur à la maison. D’ailleurs, il ne me remerciera jamais assez car il est devenu un accro de l’informatique et grâce à cela il a pu plus tard se reconvertir professionnellement.

C’est donc après avoir réalisé ce coup de maitre que j’acquis quelques semaines ou mois plus tard un Commodore 64. Impossible de me rappeler comment, ce que je sais c’est qu’il n’était pas neuf mais d’occasion et venait avec le jeu Infernal Runner. Comment ai-je pu oublier un tel évènement de ma vie ? Le Commodore 64 a été une véritable révélation, il a été l’ordinateur qui m’a ouvert au jeux vidéo, les mêmes que je retrouvais à chaque vacance dans les salles d’arcade.

Dans les tout premiers achetés il y a eu Indiana Jones and the Lost Kingdom, Ghostbusters, Bruce Lee et l’incontournable Ghosts and Goblins, jeu dans lequel je dépensais tous mes deniers en salle d’arcade. De véritables perles. Même si certains d’entre-deux n’étaient pas des hits comme Indiana Jones, ils resteront ancrés dans ma mémoire pour avoir été les premiers véritables jeux vidéo auxquels je pouvais jouer des heures sans me lasser.

Le Commodore 64 m’a permis également de me perfectionner en langage BASIC, je pouvais enfin acheter mes Hebdogiciel et Tilt et retrouver des tonnes de listing à taper. Grâce à ces lignes de code et la complexité de son langage Basic j’ai appris à me structurer, m’organiser et mieux comprendre le langage informatique. Je n’enviais plus mes camarades et leurs Thomson. J’avais enfin un ordinateur puissant, le plus puissant pour l’époque.

Cette période Commodore 64 m’aura également permis de connaitre un peu mieux mes amis Boulie et Arnold qui eux aussi vendront leurs anciennes machines pour en acheter un. C’est comme cela que naitront les premiers échanges de cassettes dans la cour de récré et les parties acharnées chez les uns et les autres.

Cette période durera jusqu’à la fin de l’année 1985, période à laquelle mon oncle vendra son VG5000 pour s’acheter un Amstrad CPC6128. Il m’aura fallu l’essayer 5mn pour avoir la certitude qu’il fallait que je vende mon Commodore 64 au plus vite pour m’acheter cette merveille au lecteur de disquette ultra rapide et au Basic beaucoup plus simple.