Rock'n Roller
Salut les vieux,
Noël 1988 a été marqué par un hiver rude dans nos campagnes provençale et par Rock’n Roller sur MSX, un infâme jeu de voiture que j’allais découvrir chez mon cousin.
Nous étions à la veille de mon départ pour les 2 Alpes où m’attendaient bon nombre de bornes d’arcade et surtout Dragon’s Lair, mais pour l’heure il me fallait passer chez chacun des membres de ma famille pour récolter mes cadeaux de Noël.
Les visites chez mon cousin au MSX avaient tendance à trainer en longueur, j’étais donc contraint et forcé à squatter dans sa chambre en sa compagnie et celle de son MSX qui continuait à ne pas me plaire. Surtout que mon Amstrad CPC6128 récemment acquis était comme un Graal pour moi.
Ce jour-là, il me présenta ses cadeaux et m’invita donc à essayer ce jeu appelé Rock’n Roller et qui d’après la jaquette promettait d’envoyer du bois. Mais tout le monde connait la légende des jaquettes prometteuses des années 80.
Et dès les premières images j’ai su que ce n’était pas une légende.
Rock’n Roller sur MSX fait parti de ces jeux qui ont tout pour déplaire mais qui vous oblige à recommencer parties après partie pour voir si l’on peut faire mieux. Le but est simple, vous pilotez un 4X4 vu d’en haut sur plusieurs circuits le tout agrémenté de graphismes vides garnis de couleurs très moches.
Votre objectif est de récupérer des pièces d’un prototypes dispersées aléatoirement sur le circuit et représentées à l’écran sous forme de points d’interrogation. Seulement voilà, pas tous les points d’interrogation sont valables, certain ne servent à rien.
Mais la vraie difficulté n’est pas là, non, elle réside au maniement de votre véhicule. Le pilotage est infumable, pour changer de direction il faut laisser le joystick plusieurs secondes dans la direction que vous voulez prendre, mais quelquefois votre vitesse est trop rapide pour que le pauvre MSX ai le temps de réaliser que vous voulez tourner dans cette direction et il vous envois directement contre le mur vous faisant perdre de l’énergie que vous pouvez récupérer en ramassant des bidons « oil » qui trainent un peu partout.
Ajouter à cela, des concurrents qui chercheront à vous rentrer dedans, des mines à éviter, un hélicoptère qui vous harcèle et vous tire des missiles. Bref, la définition du mot stress s’est soudain révélée en moi ce jour-là.
Malgré tous ses défauts, le jeu a cette fâcheuse tendance à vous captiver et encore plus si vous êtes deux et cherchez à battre du record. Je me souviens que finalement je n’ai pas vu le temps passé et en rentrant chez moi j’ai feuilleté mes Tilt Magazine pour voir s’il existait pour mon Amstrad. Malgré une recherche fructueuse je ne l’ai jamais eu pour cette machine.