Obélix
Salut les vieux,
Durant mon petit pèlerinage dans mon village natal, j’ai rencontré un ancien camarade classe que je n’avais pas revu depuis le début des années 80. En effet ce n’était pas quelqu’un avec qui j’avais l’habitude de trainer et plus tard, durant mon adolescence, je ne le croisais que très rarement. Pourtant il m’est tout de même arrivé d’avoir une aventure ludique avec lui.
Nous étions fin 1983 et Noël venait juste de terminer, je me délectais de mes nouveaux jeux pour mon Videopac et faisais des tours de village avec mon nouveau BMX flambant neuf malgré les températures hostiles d’un hiver campagnard.
C’est comme cela que je croisai ce fameux non-copain Vincent qui trainait devant chez lui avec son cousin. J’étais tellement fier de mon BMX que je m’arrêtai pour prendre de leurs nouvelles et leur montrer ma nouvelle acquisition. Ma grande gueule de sudiste ne dura pas longtemps, en effet celui-ci avait eu des nouveaux jeux pour sa console Atari 2600. La console qui me faisait regretter d’avoir acheté un Videopac.
Il m’invita cordialement chez lui pour me montrer un de ses nouveaux jeux qui s’intitulait Obélix. Un titre curieux puisque le protagoniste était avant tout Astérix, mais à cette époque je ne me posais pas tellement de questions, le principal était de jouer à cette console que j’aimais secrètement.
Dans Obélix vous contrôlez Astérix (C’est vraiment con quand on y pense) et vous devez faire un maximum de points en dégommant les soldats romains qui font leur ronde. Pour neutraliser un soldat, il vous suffit de le toucher en allant à sa rencontre, celui-ci devient tout blanc et devient immobile, paralysé par la peur. Obélix quant à lui promène un menhir en faisant des vas et vient en haut de l’écran, une simple pression sur le gros bouton rouge du joystick et il lâche sa grosse pierre. Le but vous l’aurez compris est d’arriver à toucher le soldat blanc de peur avec le menhir.
Si vous touchez le soldat il disparait et vous gagnez les points écrits en chiffres romains. Plus celui-ci court vite plus vous aurez de points. En revanche si vous ratez votre objectif, il devient tout rouge ou vert selon la version PAL ou NTSC et là il vous faut prier pour intercepter une goutte de la fameuse potion magique que lâche de temps en temps Panoramix du haut de l’écran. Une autre option est de l’éviter en montant ou en descendant sur les plateformes misent à votre disposition.
Finalement je ne regrettai pas mon arrêt chez Vincent, nous avons passé un excellent après-midi à faire des scores et se défier jusqu’à ce que ce fut l’heure de rentrer chez moi.
La vie est parfois bizarre, je ne retournerais plus chez lui, pourtant il vivait et vie encore à 50 mètres de la maison de ma moitié d’esquimau que je rencontrerais bien plus tard. Je pense qu’il vit encore là car c’est ici que je l’ai rencontré cet été alors qu’il rentrait chez lui.