Death Stalker
Salut les vieux,
Malgré son franc succès, il était assez rare que je croise un Spectrum 48K dans mes alentours. De mes connaissances, seul mon petit cousin avait ça chez lui. Si mes souvenirs ne me jouent pas des tours, il me semble qu’il l’a eu lorsque le père noël m’offrit mon VG5000 en 1984.
Depuis, j’avais eu un Commodore 64 et en ce bel été 1989 j’en était à l’Amstrad CPC6128, mon petit cousin lui, avait toujours son Spectrum. Une véritable machine de guerre qui ne voulait pas quitter le champ de bataille.
Lors d’un de ces éternels et ennuyeux repas de famille, je m’enfermai avec lui dans sa chambre, me résiliant à jouer sur cette vieillerie aux couleurs hideuses. Le jeu qui trainait dans son lecteur de cassette était Death Stalker. Pourquoi pas ? De toute façon je n’avais guère le choix puisqu’il insistait lourdement.
Une fois assimilés les graphismes casi monochromes, je trouvais le gameplay assez bien réussit pour une machine de son âge, malgré les ralentissements lorsque plusieurs sprites étaient à l’écran, mais il faut bien avouer que mon Amstrad aussi souffrait des mêmes symptômes.
Notre héros, un guerrier sans peu et sans reproche, nous est présenté dans ce qui semble être une forêt de couleur rouge. Des ennemis arrivant de part et d’autre, je brandi mon épée qui résultait être assez efficace.
Mon cousin me fit remarquer, à juste titre, que ce jeu n’était pas basé sur l’extermination de tout ce qui bouge, mais qu’il était une sorte de jeu d’action/aventure, dans lequel il fallait un peu réfléchir pour avancer. Cette remarque me plu et je commençai donc à chercher potions ou autres objets qui pourraient m’aider dans ma quête. Ma première potion apparue sur le deuxième écran, toujours dans la même forêt rouge.
« All the trees are red » comme disait la chanson de B52’s.
Je découvrais donc en me baissant qu’un menu me permettait d’examiner, prendre, lâcher ou utiliser des objets, je pris donc la potion avec moi et descendis dans les profondeurs. Toujours de couleur rouge. Des fantômes me poursuivaient sans cesse et étaient impossible de vaincre avec mon épée, je me dégageais tant bien que mal et me retrouvai un peu plus loin en compagnie d’un prisonnier enchaîné.
« Ne le tue surtout pas ! » me hurla mon cousin. Il me suggéra d’utiliser la potion que j’avais ramassé auparavant, ce que je m’empressai de faire. C’est alors que le prisonnier se libera de ses chaines et me laissa un beau crucifix qui me permettra plus tard d’éloigner ces maudits fantômes.
Malheureusement c’est en continuant sur la droite que je tombai dans un bain d’acide joliment coloré de vert et que je finissais tristement ma quête.
Finalement je garderai un excellent souvenir de Death Stalker que je retrouverai plus tard sur mon Amstrad avec des couleurs bien plus chatoyantes.