Quoi faire ?

Quand j’étais plus jeune
Je redoutais les dimanches après-midi en automne-hiver
La ville entière sous anesthésie
Et les copains chez eux à s’emmerder comme moi.

Quoi faire ?
Quoi faire ?

Jouer aux p’tites voitures avec mon frangin ?
Ou bien faire une rédac, pour me mettre en avance
Un exo de maths auquel je pigeais que dalle
Ou bien attendre
Attendre, attendre, attendre, attendre

                                               Charlelie Couture 1982 – Quoi faire

Salut les vieux,

Ces quelques mots de cette magnifique chanson de Charlelie Couture résument parfaitement ce qu’était ma vie de jeune provincial fin 1970 avant l’arrivée dans mon foyer de ma première console, une Telescore (Pong). Même si durant ces années-là nous savions gérer notre ennui l’arrivé du jeu vidéo a tout de même fait du bien dans nos vies.

Pourtant l’ennui, malgré sa positive évolution, a toujours été présent dans mon quotidien. Fils unique, il m’arrivait de ne pouvoir trouver suffisamment d’intérêt pour démarrer un jeu par manque de motivation compétitive. Bien sûr il y avait toujours la possibilité d’inviter mes compagnons de jeu mais la disponibilité des uns et des autres était souvent difficile.

Plus tard avec l’arrivé de mon VG5000, mon Commodore 64 puis mon Amstrad, les choses changèrent légèrement. Les possibilités s’étaient élargies. Si l’envie de jouer n’était pas au rendez-vous j’avais toujours la possibilité de taper un listing d’Hebdogiciel ou de programmer moi-même, une activité que j’aimais beaucoup pratiquer et qui ne requérait pas spécialement une deuxième personne.

L’ennui pouvait aussi s’installer lorsque les parties devenaient répétitives car le choix des jeux était restreint. Vivre dans un petit village provençal limitait énormément la possibilité de rénover sa ludothèque. Avec l’arrivé de l’Amstrad, la chose s’est améliorée légèrement, mais à l’époque du VG5000 et du Commodore 64, les cassettes remplies de jeux ne couraient pas les cours de récréation du collège.

Aujourd’hui mon ennui est différent. Il m’arrive souvent de ne pas savoir à quoi jouer par manque de décision. Avoir une collection aussi grande a ses avantages et ses inconvénients. Je suis souvent tiraillé entre jouer à un classique ou découvrir un jeu auquel je n’ai jamais joué.
Et puis lorsque finalement je me décide, c’est la plateforme qui me pose un problème, quelle version jouer ? la plus ancienne par nostalgie ou la plus évoluée pour en profiter pleinement ?
Autant de questions qui font que quelques fois, j’abandonne l’idée et je me mets à bouquiner au grand air.

Pourtant, maint’nant qu’on est deux, qu’est-ce qu’on fait ?
On va se promener en forêt,
Ou bien on regarde la télé,
Trouve que ’que’chose
Trouve que ’que’chose

                Charlelie Couture 1982 – Quoi faire

Comments

[BeamRider]

Bonjour Turk,



Je suis passé par ces étapes aussi, car j'avais un Oric Atmos puis j'ai eu un MSX.

Basic géniaux, mais pas énormément d'échanges de cassettes possibles à la récré sur ce ces plateformes ! Par contre, si j'avais eu un CPC alors là... Cela aurait été une tout autre histoire, il y avait du choix !



Concernant le choix cornélien de la plateforme, je suis passé par là et voici la conclusion de ma réflexion : je commence à jouer pas le plus ancien, effet "madeleine de Proust" oblige, car c'est celui que j'ai eu entre les mains à l'époque de sa sortie. Après si le cœur m'en dit, je me fais plaisir à avancer un peu dans le temps, en utilisant la version "la plus fraîche", quelle que soit la plateforme sur la quelle il tourne. Effet "Whaaaaa" garanti ! ^^