Trois

Salut les vieux,

En ce moment je suis en pleine lecture de « Trois », le dernier roman de Valérie Perrin. Les deux premiers étaient vraiment magnifiques mais celui-là dépasse toutes mes espérances. Difficile de décrocher, c’est le roman que j’aurais aimé écrire sans aucun doute.

Je ne vais pas vous dévoiler l’histoire, car je vous laisse la découvrir, mais cela raconte l’amitié de trois jeunes personnes à travers les âges, avec bien sur une intrigue principale pour nous tenir en haleine. C’est un peu comme le film Play dont je vous parlais dans cet article mais sur papier et à travers l'excellente plume de Mme Perrin.

Plus je lis, et plus je m’identifie avec mes amis Boulie et Arnold. De l’école primaire jusqu’au lycée nous étions inséparables. Si dans Trois leur passion commune est la musique nous c’étaient les jeux vidéo et le Commodore 64. Ceux qui lisent mon blog depuis le début connaitront ces deux personnages qui m’ont accompagné toute au long de mon enfance jusqu’à la fin de l’adolescence durant laquelle pour des raisons d’intérêts divergents, notamment la musique en ce qui me concerne, j’ai fait mon chemin d’adulte sans eux, avec d’autres rencontres, mais tout en gardant ses merveilleux souvenirs que je ne me lasse pas de vous conter.

Dans les années 80 jouer seul sur son ordinateur n’était pas courant, je pense, et c’est un point de vue personnel, que cette solitude s'est installée avec l’arrivée d’internet et la possibilité de jouer à distance avec d’autres personnes. pourtant une des plus belles choses durant ces années-là, c’était la proximité. Prendre son vélo pour aller chez le voisin, le cousin ou le copain de classe afin d'essayer un nouveau jeu était juste un pur bonheur.

L'autre avantage de ces visites, c'est qu'elles nous faisaient découvrir d’autres machines que les nôtres. Vous avez lu bon nombre de mes articles, et lorsque je parle de MSX, Spectrum, Oric, MO5 Megadrive et autres, ce n’étaient pas les miennes. Je pense que ce désir de découvrir de nouveaux ordinateurs ou consoles, forgeait des amitiés qui n’auraient peut-être jamais existées. Cet intérêt commun nous rapprochait inéluctablement.

Cette solide amitié avec Boulie et Arnold a commencé, comme je l’ai mentionné plus haut, très tôt à l’âge de 12 ans puis c’est consolidé lorsque nous avons acheté tous les trois notre Commodore 64 et a continué après être passé du côté Amstrad. Nous avons, malgré cela, continué à nous faire découvrir des jeux mais surtout à jouer ensemble.

Malheureusement la vie a voulu que nos chemins se séparent, et même si plus tard il m’est arrivé de les recroiser de temps en temps, nos vies avaient pris un autre chemin et nous n’étions plus les « Trois ».

Heureusement pour nous les gens se séparent mais les souvenirs restent. Et à chaque fois que je rallume mon Commodore 64 c’est un morceau de cette amitié qui renait l’espace d’un instant.

Le temps d’une partie nous sommes à nouveau les « Trois »