Mata Hari
Salut les vieux,
En 1988 et 1989 les soirées Dugland étaient très prisées dans ma région. Jour de l’an, vacances de février, de pâques, bref tout était excuse pour une soirée Dugland et lorsque je recevais mon invitation c’était avec une immense joie que je m’y rendais.
Hormis la musique qui était excellente il y avait aussi les invités. Nous avions l’habitude ma moitié d’esquimau et moi-même de nous y rendre, elle pour danser jusqu’à pas d’heure et moi pour rencontrer les amis de mon cousin qui avaient toujours les poches pleines de disquettes de jeux Amstrad pour faire quelques échanges.
Ce jour-là j’allais rentrer chez moi avec une excellente copie de Mata Hari.
Une fois de retour chez moi, je n’avais pas envie de me coucher car le soleil était déjà sorti et puis j’ai toujours eu du mal à résister à la tentation d’un nouveau jeu. Je mis donc ma disquette dans le lecteur et tapai RUN "MH".
Mata Hari est un jeu aux graphismes et animations sublimes. D’accord les couleurs ne sont pas aux rendez-vous mais les détails sont somptueux, en tout cas c’était ma sensation après plus de 24 heures sans dormir et 8 grammes de sang dans l’alcool. Malgré tout je me souviens qu’il m’a tout de suite fait penser à Mission Elevator.
Le but du jeu est d’arriver au dernier étage de l’immeuble dans lequel vous vous trouvez afin de libérer un agent double prisonnier. Pour cela vous allez devoir trouver des clés cachées dans des différents coffres. C’est là où cela devient difficile, les coffres ça ne s’ouvre pas avec déontologie avec Mata Hari, il vous faut les faire sauter. Pour cela vous devez trouver des bombes, les placer au millimètre, un petit bip vous guidera, et vous éloigner avant que le tout explose sous peine de vous retrouver à l’infirmerie et devoir affronter le garde. Cette partie du jeu est d’ailleurs très répétitive et ennuyeuse à souhait.
De temps en temps vous trouvez des portes pour accéder à d’autres étages, mais celles-ci ne peuvent être ouvertes qu’avec un code. Pour obtenir ce code il vous faut interroger des personnes de l’immeuble qui seront enchantés de parler sous la menace de votre arme. Il ne faut pas oublier que la véritable Mata Hari ne faisait pas dans le détail.
Tout cela parait un peu simple dit comme ça mais le problème c’est que l’immeuble est infecté d’ennemis. À chaque rencontre il vous faut dégainer le premier ou éviter la balle qui vous est destinée en vous mettant à quatre pattes. C’est là où les développeurs avaient fait fort en se dirigeant aux adolescents boutonneux.
La légende dit que la dernière scène du jeu est extrêmement torride, personnellement je n’en sais rien car après une bonne heure de jeu, j’ai dû m’évanouir dans les bras de Morphée en rêvant de Dugland et de ma Mata Hari Inuite qui m’attendrait demain pour de nouvelles aventures.