Contamination

Salut les vieux,

En 1985 il n’y avait pas encore le COVID et nous étions loin d’imaginer qu’une pandémie allait pouvoir nous affecter autant. Pourtant ERE Informatique devait déjà avoir des soupçons car cette année-là ils sortaient une simulation de ce que nous sommes en train de vivre actuellement et qui s’intitulait Contamination.

Nous étions en 1986 et les vacances de noël avaient laissé place à la rentrée scolaire. Je n’étais pas mécontent, non pas que les cours me passionnaient mais je savais que certains de mes camarades de classe allaient avoir l’extrême amabilité de m’échanger quelques jeux reçus du grand barbu.

C’est au cours de ces échanges habituels que mon ami Olivier me proposa Contamination pour mon Amstrad CPC. Il disait n’avoir rien compris et préférait les jeux d’action. Je n’hésitais pas une seconde car la publicité que j’avais vu de ce jeu me faisait rêver. J’adorais cette super carte du monde riche en couleurs.

Tout content de ma nouvelle acquisition, je rentrai chez moi dans l’après-midi pour l’essayer avec mon ami Boulie qui lui ne l’avait pas sur son Commodore 64.

Dans Contamination vous devez sauver la planète de diverses épidémies. Pour cela on vous proposera d’être un soit un responsable soit un apprenti. Evidement nous avons préféré commencer en bas de l’échelle. Heureusement.

Lorsqu’une contamination fait son apparition, plusieurs choix s’offrent à vous. Tout d’abord mettre un cordon de sécurité afin d’éviter la propagation trop rapide, mais les autochtones n’apprécieront pas.  Vous pouvez bruler les terres afin de retarder de manière plus agressive l’avancé du virus, bien évidemment personne n’appréciera cette méthode. Vous pouvez également lancer une bombe de destruction massive, à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence car l’opinion publique sera très mécontente et vous risquez de perdre rapidement votre place et bien entendu le jeu.

Mais l’option qui nous intéresse est le prélèvement. C’est bien sur la phase la plus sure mais aussi la plus compliqué. En effet une fois le virus prélevé celui-ci est analysé au laboratoire. Vous aurez sa constitution d’acide aminés, sa méthode propagation et vous devrez le baptiser. C’est là où cela devenait drôle car avec Boulie nous mettions les noms de nos professeurs que nous considérions aussi comme des virus.

Une fois ceci fait il faut donc trouver un anti-virus, et c’est la toute la phase « d’action » du jeu. Les éléments se promènent dans votre microscope et vous devez les prendre un par un, les amener sur les bords afin qu’ils s’attachent entre eux, une fois les éléments ensemble, il faut faire un test, car au début nous vaccinions toute la population sans tester mais souvent ils mourraient des effets secondaires. Nous avions compris plus tard qu’en identifiant le pays nous avions les informations pour pouvoir créer le bon anti-virus.

Lorsque les tests sont négatifs, même pas la peine d’essayer de soigner la population, vous allez vous faire éjecter de votre poste aussi sec. Il faut donc recommencer en changeant l’ordre des acides aminés, il fallait donc que l’un de nous deux note la chaine pour ne pas en refaire une identique. A noter que les effets secondaires étaient vraiment drôles et souvent très cruels.

Il ne fallait pas perdre de vue que le temps nous était compté car les gens mourraient pendant que nous cherchions notre vaccins et d’autres pandémies faisaient leur apparition. Inutile de vous faire une leçon d’histoire puisque c’est plus ou moins ce que nous sommes en train de vivre actuellement. Donc, une fois la bonne combinaison trouvée, il fallait vacciner tout le monde et passer à une autre épidémie.

J’avoue que le jeu était très répétitif, mais cet après-midi là nous nous étions bien amusés, le stress que procure Contamination nous animait vouloir sauver le monde. Je garde un excellent souvenir de ce jeu et maintenant que je me trouve à l’intérieur de celui-ci, j’espère qu’ils ne vont pas nous pondre les mêmes vaccins aléatoires que nous fabriquions mon ami Boulie et moi.

Comments

[BDCIron]

C'est assez drôle, je n'ai toujours entendu que du bien de ce jeu. Et pourtant je n'y ai jamais joué...