Les acrobates

Salut les vieux,

Si vous suivez quotidiennement la page Facebook de mon blog vous savez que j’ai réussi à caser ma console Videopac en sacrifiant mon lecteur de disquettes Thomson, qui depuis l’achat de mon DCMOTO ne me servait plus aussi souvent. Honnêtement cela me fait un bien fou d’avoir ma toute première console branchée en permanence. Cela m’a donc permis de me remémorer quelques bons jeux que j’ai possédés durant mon enfance.

Ce mois de juillet 1983 j’étais parti en vacances aux 2 Alpes avec ma cousine, ses amis et mon petit cousin. C’était plutôt rare de me retrouver en cette saison dans notre chalet familial. Je partais en général en vacances avec mes grands-parents dans les contrés éloignées du Cantal. Mais cet été là c’était différent.

Ma cousine et ses amis étant plus âgés, j’avais demandé à emporter ma console Videopac afin de ne pas trop m’ennuyer et surtout d’en profiter un maximum avec mon petit cousin. Je n’avais encore pas beaucoup de jeux c’est pourquoi j’avais utilisé l’argent de poche que mes parents m’avaient donné pour en acheter un nouveau au magasin Radiola de la station de ski qui était spécialisé dans la réparation d’électroménagers et vendait quelques jeux vidéo pour diverses consoles dont la mienne. Le jeu choisi était Les acrobates.

Ce qui m’avait attiré dans ce jeu, hormis la magnifique jaquette qui vendait du rêve, c’était l’accroche qui nous annonçait l’existence de pas moins de 18 variations de jeu. Cet argument était essentiel à une époque où les jeux vidéo étaient des plus basiques et pouvaient vous lasser en un rien de temps.
De retour à l’appartement et après un bon gouter pain, beurre, chocolat en poudre Poulain, nous insérâmes la cartouche dans mon Videopac.

Les acrobates est jeu très simple mais terriblement addictif. Vous allez contrôler un tremplin qui fera sauter vos petits bonshommes afin de faire exploser des ballons haut perchés. Cela parait simple, mais je vous assure que le contrôle du tremplin avec une manette de Videopac demande un D20 en dextérité.

Au bout de quelques minutes nous commencions à dominer ce satané tremplin et nous enchainions les lignes de ballons sans trop de difficultés. Il était temps de tester les fameuses variantes. Celles-ci étaient bien au nombre de 18.

Il y avait tout d’abord les variantes à deux joueurs. Nous pouvions jouer soit chacun notre tour lorsque l’un de nous s’écrasait comme une merde sur le sol, soit contrôler le tremplin après chaque rebondissement. Cette version était vraiment drôle et demandait une synchronisation et concentration parfaite.

Une autre variante était le mouvement ou non des ballons au plafond. En effet vous pouviez choisir si ceux-ci allaient être en mouvement ou bien statique. Lorsqu’ils étaient statiques, la difficulté pour les atteindre était extrême car il fallait placer le tremplin stratégiquement et contrôler le saut en le bougeant légèrement au dernier moment pour envoyer le sauteur aux recoins de l’écran.

Et enfin la dernière variante était le fameux bouclier. Celui-ci venait se placer au milieu de l’écran afin de réduire votre espace de saut, de plus vous pouviez choisir si vous le vouliez statiques ou bien en mouvement. Là le jeu commençait vraiment à se corser.

Avec toutes ces combinaisons existantes, mon cousin et moi-même avons eu des journées très remplies lorsque ma cousine ne nous obligeait pas à aller prendre l’air (nous en profitions pour aller à la salle d’arcade) ou pire encore, aller nous doucher.

Plus tard, un jeune homme appelé Pierre Palmade en fera un remake sur Oric 1.