Dragon Buster
Salut les vieux,
En 1985 je n’avais que 14 ans. Lorsqu’on a 14 ans en plein milieu des balbutiements du jeu vidéo on s’émerveille avec à peu près tout ce qui nous tombe sous la main. En effet, les sources ludiques jusque là étaient le Télécran ou Dr Maboul, même si une console Pong de marque SEB s’était immiscée très tôt dans ma vie, je continuais tout de même à aimer n’importe quel jeu qui m’était proposé.
Nous étions en février et l’heure des vacances au ski avait sonné. Le sport de glisse était vraiment très secondaire pendant mes vacances, il occupait mes matinées jusqu’à l’heure du goûter où enfin la journée commençait à prendre une meilleure tournure, car une fois rassasié, je me précipitais vers l’énorme salle de jeu de la station : Macao.
Cette année-là beaucoup de nouveautés étaient arrivées et le choix était devenu difficile. Je pouvais dépenser mes économies dans des valeurs sûres, des jeux qui avaient fait leurs preuves ou bien m’essayer à une nouveauté au risque de perdre une précieuse pièce de 2 Francs. C’est cette dernière option qui me fit découvrir Dragon Buster.
Dans Dragon Buster vous deviez guider Clovis à travers les dédales d’un château afin de sauver sa bien-aimée : la princesse Celia. Première curiosité du jeu, c’est que des Célia il y en avait à tous les étages, le but était donc de délivrer la véritable princesse qui elle se trouvait dans le château final. Lorsqu’une Celia était secourue sa tenue changeait du tout au tout, c’était assez surréaliste. Malgré des graphismes très sommaires je commençais à me prendre au jeu, j’errais dans les couloirs où à chaque fois plusieurs chemins s’offraient à moi. Ces chemins menaient mon Clovis dans des niveaux individuels qui précédaient le château où bien évidemment plusieurs boss et de nombreux ennemis moins puissants m’y attendaient.
Il me fallait donc trouver le boss qui m’assurait la sortie du niveau pour pouvoir continuer mon périple et enfin atteindre le château. Heureusement les concepteurs du jeu avaient pensé à tout et avaient instauré un système qui faisait que ma vitalité se restaurait de 25% à chaque niveau terminé. Bien évidemment si celle-ci atteignait le zéro absolu c’était Game Over.
Avec beaucoup d’insistance et de pièces de 2 francs je découvrais les cinq types de niveaux existants : la grotte, la tour, le cimetière, la montagne et les ruines. Chacun de ces niveaux possédait un type d’ennemi bien particulier comme par exemple le cimetière qui était farcie de Skeletons. Une fois un niveau terminé vous arriviez finalement dans un château. Chaque château était le même et vous invitait à combattre un infâme dragon.
Je ne finirai jamais le jeu, je pense que le niveau du cimetière était extrêmement compliqué, mais ce jeu aura été une excellente révélation en cette année 1985. Il sera porté plus tard sur MSX, Famicom y compris dans une compilation pour PSP intitulée Namco Museum Battle Collection. En revanche aujourd’hui encore je n'ai toujours pas compris comment un jeu qui me semble t'il est sorti uniquement au Japon s'est retrouvé Aux 2 Alpes, il vaut mieux des fois ne pas trop se poser de question.