Gogo The Ghost

Salut les vieux,

Ce mercredi après-midi du printemps 1985 aurait dû être comme les autres. Un petit tour de village à vélo, quelques heures à buller assis sur les murs du village à regarder les voitures passer, puis un petit jeu sur mon Commodore 64 avant d’aller souper et me coucher. Mais il en a été autrement. Mon ami Arnold qui passait par là avec un nouveau jeu, qu’il venait de récupérer chez son ami, m’invita chez lui pour l’essayer. Le jeu en question était Gogo The Ghost.

Nous nous rendîmes donc à son domicile à vélo pour essayer cette nouveauté qui n’en était pas vraiment une. Après avoir dévalisé son tiroir à sucrerie et monté quelques Raiders, Treets et Bounty dans sa chambre, nous nous installâmes devant son Commodore 64 avec la cassette qui tournait déjà affichant un bel écran de chargement.

C’est curieux comme les jeux antérieurs à 1985 n’avaient pas spécialement des graphismes d’une beauté exemplaire mais avait cependant ce gameplay simple et accrocheur qui nous poussait toujours à vouloir aller plus loin. Ça c’était Gogo The Ghost. Des graphismes simples où vous ne voyez uniquement ce que vous deviez voir et un gameplay des plus simple accompagné de sons impeccables.

Le but du jeu était simple, vous contrôliez Gogo, un gentil petit fantôme, qui devait retrouver sa belle dans la salle numéro 149 pour la délivrer et l’emmener dans la 150^ème salle. La prise en main était très simple, Gogo se déplace au millimètre, vous ne deviez toucher aucun élément du décor et ramasser les objets, qui étaient placés au hasard dans chaque salle. Une barre de Power pouvait être utilisée afin de vous rendre invisible et passer au travers des ennemis mais pas des obstacles. Il fallait donc avoir un très bon pouls et ne pas trembler. C’est pour cette raison que nous nous passions régulièrement la manette entre chaque salle afin de pouvoir reposer notre poignet.

Lorsque vous ramassiez un objet, le défilement du bonus s’arrêtait et vous gagné ce qui était représenté, par exemple s’il s’arrêtait sur le temp, la jauge du temp se remplissait à nouveau, sur le chiffre 1 c’était 1000 points de bonus, sur le fantôme c’était une vie supplémentaire et ainsi de suite. Donc nous avions tout intérêt à ramasser tous ces objets.

Il existait différentes façons de se déplacer dans les différentes salles du château. Il y avait généralement plus d'une sortie à votre disposition. En général les sorties difficiles à atteindre pouvaient vous amener à un niveau suivant bien supérieur comme par exemple vous faire passer du niveau 45 au niveau 50. Mais souvent nous empruntions les sorties dites faciles et avancions d’une seule salle à la fois.

Les mots de passe sont essentiels dans un jeu comme celui-ci. Ce qui était ingénieux de la part de Firebird était que pas tous les niveaux avaient leur mot de passe. Ceci rendait beaucoup plus gratifiant de pénétrer dans une salle qui en possédait un. Lorsque cela nous arrivait nous nous empressions de le noter sur l’agenda scolaire d’Arnold. Je me souviens qu’il y avait un mot de passe qui était HEADACHE (mal de tête) et qui nous menait à un niveau très flashy avec des sons super angoissants. De quoi vous donner une bonne migraine !

Finalement, ce mercredi avait été une superbe réussite, le jeu a réussit à nous captiver tout l’après-midi. Le lendemain je commandais mon exemplaire chez Micromania et depuis il m’accompagne en parfait état dans ma collection.