Jumping Jack sur borne d'arcade
Salut les vieux,
Les vacances de février 1985 s’annonçaient bien. La neige était au rendez-vous dans la station des deux Alpes, et de nouvelles bornes d’arcade étaient arrivées dans la salle de Macao. L’une d’entre elle allait attirer mon attention pour son côté simple mais addictif.
Une bonne raclette était au menu ce soir-là, ma cousine, légèrement plus âgée que moi avait invité des amis skieurs à venir savourer ce repas fromageux. Quant à mon cousin et moi-même nous sentions bien que nous gênions en cette fin de soirée c’est pourquoi nous nous éclipsâmes direction l’antre de perdition.
J’avais en tête de me faire un petit Kung-Fu Master mais la borne était occupée, c’est pourquoi j’optais sans réfléchir pour la nouvelle venue qui trônait juste à côté et qui répondait au doux nom de Jumping Jack.
J’avoue qu’après avoir mis mes premiers 5 francs je regrettais déjà mon geste. Les graphismes étaient corrects mais le jeu en soi me paraissait simpliste, malgré une légère similitude avec Congo Bongo que j’aimais tout particulièrement.
En effet le principe était le même, il fallait à l’aide d’un seul bouton de saut, emmener votre petit jack en haut de l’écran où un Goal était écrit sur une pancarte. Pour cela, il fallait bien sûr éviter tout un tas de pièges comme des singes, des rochers roulants etc…
La différence avec Congo Bongo, et c’est là que je trouve que le jeu devenait plus intéressant, c’est que durant votre parcours vous aurez des sortes de balançoires si vous sautez dessus alors qu’un ennemi s’y trouve, celui-ci sera automatiquement éjecté comme une merde. Mais attention, si c’est lui qui saute alors que vous êtes sur cette balançoire ce sera vous qui sauterez comme une grosse merde. Ces balançoires deviendront aussi des troncs d’arbres dans les niveaux aquatiques.
Finalement, je pense y avoir dépensé tout mon argent que je m’étais accordé pour la soirée. En effet Jumping Jack est le genre de jeu où lorsque vous perdez vous vous dîtes : « Ce n’est pas possible, ce n’est pas si dur que ça ! Allez une autre pour essayer d’aller plus loin ! »
Vous connaissez bien cette phrase n’est-ce pas ?
Ce fût la dernière fois que je jouais à ce jeu, jusqu’en 1996, date à laquelle j’ai eu ma première borne d’arcade à la maison et que j’ai enfin pu prendre ma revanche sur ce jeu dévoreur de pièces de 5 Francs