Gemini Wing
Salut les vieux,
Le 1er janvier 1988 j’étais encore aux 2 Alpes avec toute ma famille où nous avions passé d’excellentes fêtes de noël. La rentrée approchait et je ne voulais pas partir sans avoir une dernière fois joué au jeu vidéo qui m’avait littéralement ruiné en cette fin d’année 1987, je veux parler de Gemini Wing.
Comme de coutume, à peine nos affaires rangées dans l’appartement, mon cousin et moi nous précipitâmes dans notre lieu de perdition, la salle d’arcade Macao de la meilleure station d’hivers des Alpes, enfin pour nous.
Cette année-là une nouvelle borne faisait fureur, Gemini Wing. Malgré les nombreuses bornes d’arcade qui trônaient dans cette salle, il était très facile de voir qu’elles étaient les nouveautés. En effet celles-ci étaient en général très convoitées. Par chance, je connaissais assez bien les enfants du patron et "GAG", surnommé ainsi car c’étaient ses initiales lorsqu’il réussissait à battre un nouveau score, simula une petite panne afin de faire dégager tout le monde puis nous ralluma la borne quelques minutes plus tard pour pouvoir l’essayer.
Je n’étais pas très fan des jeux de shoot modernes, mais ses couleurs chantantes et son originalité m'ont tout de suite séduit. En effet dans Gemini Wing vous pilotez une navette futuriste qui traine derrière elle différentes boules qui à l’aide du deuxième bouton, seront lâchées contre vos ennemis en une sorte de tir diffèrent selon la couleur de celle-ci.
Toute l’originalité réside à bien choisir les boules sans se faire détruire sinon elles seront relâchées dans la nature. Le deuxième point original est celui des ennemis, ceux-ci sont toutes sortes d’insectes plus effrayants les uns que les autres. Un troisième point sont ses musiques, elles nous resteront gravées toutes les vacances.
Nous avions débuté une partie à deux joueurs et franchement c’était vraiment jouissif, nous avions trouvé là un jeu très nerveux, idéal pour bien débuter les vacances ensemble avec mon cousin.
C’est donc à coups de pièces de 5 francs que nous progressions dans les divers tableaux en marquant nos initiales BIM et BIC qui ne faisaient que grimper dans le Hall of Fame, tandis que GAG, lui, perdait du galon un peu chaque jour. C’était un peu notre façon cruelle de le remercier pour nous avoir initié.
Depuis j’y joue assez souvent, seul chez moi, mais avec toujours autant de plaisir malgré les années qui passent.