Salle d'arcade
Les salles d’arcades. Lieu maudit pour les uns, culte pour les autres. J’ai commencé à fréquenter ces endroits de perdition en 1982. Je n’avais alors que onze ans.
Ma première s’appelait Macao, un bien joli nom qui allait rester dans ma mémoire pour le restant de ma vie. Je me rappelle encore la première fois où j’y entrai, je fus aussitôt pris d’une sensation de bien être, une impression de fruit défendu accompagné de gémissements compassés de musiques Chiptune, Pop et New Wave qui s’unissaient avec harmonies. Elle avait tout se dont je rêvais : Bagman, Time Pilot, Burger Time, Centipede, Jungle Hunt et bien d’autre.
Son odeur, un doux parfum de nicotine mélangé à la sueur, m’enivrait jusqu'à en perdre mes sens. Cela dura huit ans. Huit ans de bonheur qui grâce à elle on fait des 2 Alpes mon exil vacancier par excellence.
Ma deuxième s’appelait Flip’84. C’était si je me souviens bien pendant l’été 1984.
Plus petite, plus rurale, mais l’avantage de sa proximité a fait que je lui sois fidèle pendant de nombreuses années. C’était bien évidemment l’époque de Ghost’n Gobblin, Commando, Dragon’s Lair, Track’n Field, Green Beret etc.… Son propriétaire étant un ami, j’ai eu la chance de dévêtir un Marble Madness, fraichement sortit d’usine, de son emballage de carton.
Dois je me considéré comme un privilégié pour avoir pu connaitre ces machines encore vierges ? Je pense que oui. Et que celui qui n’a pas rêvé d’être le premier à poser ses doigts sur un Pac-Man me jette la première pierre.
Mais ce temps là, celui des salles d’arcades premières du nom, est bien révolu. Malgré tout, j’en garde de très bons souvenirs et même si maintenant je suis possesseur d’une véritable borne d’arcade, je dois avouer que je regrette ces temps reculés où le son de la pièce de monnaie glissant dans le néant, provoquait des frissons inoubliables.